L’histoire du salut chez les Banyamulenge

Comme d’autres communautés africaines, les Banyamulenge, avant de recevoir la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, suivaient des croyances religieuses traditionnelles. Ils pratiquaient le culte des ancêtres, faisaient des offrandes rituelles et consultaient des devins. Ce mode de vie a duré plusieurs siècles, jusqu’à ce que la Bonne Nouvelle atteigne la région où ils vivaient, en 1919.

L’Évangile de Jésus-Christ a été apporté par des missionnaires venus de pays européens, notamment du Royaume-Uni, de la Suède et de la Norvège. Lorsque l’Évangile est arrivé dans la région des Grands Lacs, il a été majoritairement accepté par les groupes ethniques voisins. Cependant, les Banyamulenge ne l’ont pas accepté immédiatement et ont continué à suivre leurs croyances traditionnelles.

Un homme Munyamulenge nommé Ntakandi, qui travaillait pour les missionnaires blancs, fut le premier à recevoir et à croire en la Parole de Dieu. Il fut sauvé et plus tard baptisé dans un lieu appelé Lemera, le 31 janvier 1922, où on lui donna le nom de Samuel.

Après la conversion de Ntakandi Samuel, aucun autre Munyamulenge ne crut pendant de nombreuses années. Ce n’est qu’en 1945 que quelques autres reçurent le salut et le rejoignirent. Parmi les premiers convertis à cette époque figuraient Kajabika André et Matayo Mungungura, ainsi que quelques autres.

Ces premiers croyants banyamulenge ont dû faire face à de graves défis. Ils furent rejetés par leurs familles et leurs communautés au point qu’aucune famille ne voulait leur donner une épouse. Ils furent accusés d’abandonner leur culture, leurs mariages furent rompues, ils furent moqués et subirent de nombreuses autres formes de discrimination et d’exclusion à cause de leur nouvelle foi.

En 1951, un puissant réveil spirituel eut lieu, conduisant de nombreux Banyamulenge à recevoir le salut et à abandonner leurs anciennes pratiques. Ils renoncèrent à l’idolâtrie et devinrent de nouvelles créatures.

Leur salut fut véritablement remarquable — beaucoup d’entre eux furent sauvés sans que personne ne leur prêche ni ne les pousse à croire. C’est le Saint-Esprit Lui-même qui toucha leur cœur et les conduisit à accepter le don du salut.

Après l’établissement de l’Église du Christ, celle-ci devint forte. Dieu suscita de puissants prophètes qui délivrèrent des messages aux gens sur les temps qu’ils vivaient. Les fidèles commencèrent à prier avec une grande passion, ce qui marqua le début de grands miracles et de visions spirituelles puissantes.

Parmi ces événements, certaines personnes apprirent miraculeusement à lire et à écrire sous la direction du Saint-Esprit, d’autres firent l’expérience de téléportations surnaturelles, se retrouvant soudainement sur des montagnes lointaines, il y eut des guérisons miraculeuses et bien d’autres événements extraordinaires.

L’Église affronta également de nombreux défis, notamment la mort de plusieurs leaders clés lors de diverses guerres et actes de violence commis contre les Banyamulenge. Ces tragédies obligèrent beaucoup de Banyamulenge à fuir vers différents pays. En conséquence, ils commencèrent à mener des actions d’évangélisation dans des nations étrangères telles que le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, le Kenya et dans d’autres régions du monde, sur différents continents. Aujourd’hui, les Banyamulenge prêchent la Bonne Nouvelle dans de nombreux endroits à travers le globe.

Aujourd’hui, les Banyamulenge, en tant que peuple de Dieu, appartiennent majoritairement à l’Église pentecôtiste. Ils poursuivent l’œuvre de diffusion de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à travers l’Igisirimba, le chant, la prédication, le culte et diverses autres manières de ramener les brebis perdues du monde entier.